
REMERCIEMENTS
Toute œuvre inspirée par le Grand Architecte est le fruit d’une volonté et d’une collaboration humaine. Seule une vrai envie suscitée par le bonheur d’être ; et la joie de vivre ensemble peut produire des fruits dignes de ce nom.
Que tous ceux qui aujourd’hui font vivre le Rite d’Écosse ; de près ou de loin ; et qui par leur action quotidienne l’inscrivent dans la gloire et la transmission ; puissent trouver dans ces lignes, l’expression de notre profonde gratitude.

Un blason, est composé d’un écu, qui porte plusieurs symboles significatifs. L’écu est une surface délimitée, sur laquelle on place les armoiries. Il peut avoir des formes variables, la plus courante (mais non la seule) étant un triangle isocèle, pointe en bas, et dont les deux côtés égaux sont convexes. Cette dernière forme, elle-même de proportions variables, est dite écu classique.
Quelle à été la méthode afin de construire ce blason ?
Dans un premier temps revenir sur l’historique de cette façon de travailler si différente des usages continentaux.
Dans un second temps se rappeler l’histoire de « l’importation » du Rite d’Écosse en France.
Puis enfin préciser les valeurs du Rite afin de les inscrire lisiblement dans sa représentation sous cette forme si particulière qu’est un blason.
L’histoire du Rite
La genèse du Rite Écossais d’Écosse en France
Enfant ! Personne ne saurait dire ou elle est née ; mais nous en avons les preuves, ses jeunes années, la Franc-Maçonnerie les a passées en Écosse.
Les écossais pratiquent un » Style de travail » qui se rattache à des origines Opératives attestées avant 1590. Leurs travaux se font au « par cœur » ou plutôt au « par le cœur » signifiant ainsi à partir du cœur ! Et mettent en valeur avant tout, la vertu fondamentale de la fraternité.
<< Si tu n’aime pas celui là, que tu vois juste à côté de toi ! Comment veux tu m’aimer moi, ton Dieu, que tu ne vois pas ! >>
C’est une façon de travailler qui ne supporte pas l’amateurisme; car pour pouvoir vraiment prendre toute sa portée opératoire ; il est nécessaire d’allier d’une part, la simplicité et la bonne humeur; et d’autre part, la rigueur et l’efficacité. Pour arriver à un tel détachement apparent , il faut du temps. Moins que dans les autres rites en fait, car cet apprentissage et la restitution des exhortations au par cœur permet au rituel, d’opérer la » bonification » de l’officiant sans même qu’il ne s’en rende compte.
La cohérence de la progression Maçonnique est parfaite, puisque en Écosse on pratique toujours officieusement le degré de Marque et le degré de Maître Installé dans sa propre Loge. De même que les degrés de l’Arc Royal ne se pratiquent que dans un chapitre « souché » sur sa Loge.
Rien n’est laissé au hasard pour que cette promesse d’amour et de fraternité qu’est la Franc-Maçonnerie puisse passer de l’image à la réalisation. Toutes les pierres ne sont pas destinées à la construction, diraient les esprits chagrins ; mais dans ce « style de travail » elles peuvent toutes servir à transmettre, et donc rapidement trouver leur propre place.
Ces rituels écossais sont à l’origine de quasiment tous les rituels : Les Anglais les ont remaniés et déchristianisés, mais bien que très différents en esprit, ils restent proches dans la pratique. Les Américains et les Français s’en sont très largement inspirés.
Et pourtant la pratique française de ce rite, Le Rite d’Écosse, dans sa pureté d’origine, est très récente. Ce n’est qu’en 1985 que aidé par quelques Frères notre regretté RF Jean-claude Desbrosse à amené cette façon de travailler à la Loge Gilbertus n° 478 à l’O… D’Autun.
Et en 1986 qu ‘ils ont reçu de la GLNF l’autorisation de pratiquer ce Rite bien spécifique dans cet atelier. Actuellement encore, la marque ne se pratique pas dans cette Loge.
Mais l’esprit de cette façon de travailler tiens du Rite d’Écosse.
Les valeurs du Rite
C’est bien la simplicité et la transparence qui prédominent au quotidien dans ce Rite.
Égalitaire au plus au point, tout se passe sur le niveau avec une volonté d’égalité totale des Frères. Le travail au quotidien est rythmé par l’évolution propre du Frère.
Dans un premier temps un nouvel initié n’a qu’une mission :
DEVENIR UN FRÈRE
Dans sa Loge mère le jeune Apprenti va devenir Compagnon puis Maître Maçon et Maître de la Marque en à peine deux années. Puis enfin en possession des outils nécessaires pour se mettre au travail , il va en prenant des postes d’officiers , se construire doucement au fil de l’expérience acquise.
Seule obligation : travailler son rituel – Au Par Cœur – afin que le rituel par l’intuition et la méditation devienne vivant dans son propre cœur .
S’inscrivant tranquillement dans la durée au service de sa Loge et de ses propres Frères , le jeune maître va alors rentrer dans le très antique et très égalitaire système des cliquets.
Au bout de Sept années , il pourra embrasser la complexité des relations entre les hommes, et comprendre à quel point le rituel dans l’expression de sa spiritualité nous unit fermement.
Son chemin au service de la Loge n’est cependant, à ce point de son évolution, pas complètement terminé, puisqu’il lui restera deux années au service actif de la Loge ou il prendra successivement le poste de Passé Maître Immédiat puis de Tuileur.
Durant ces deux années il recevra en toute logique les degrés complémentaires d’Excellent Maître puis de Très excellent Maître (ou passe de Babylone ) .
Après ces neufs longues et si rapide années d’apprentissage il sera convié à rejoindre le Chapitre de l’Arc Royal ou il deviendra Compagnon.
Là , au Frère formé dans son cœur , il sera proposé de travailler non plus au par cœur, mais sous la forme appelée communément « planches » , sur des sujets plus particulièrement liés au symbolisme et la profonde spiritualité du rituel.
Enfin ; le Frère devenu gouverneur du métier, sera – s’il le souhaite – amené à découvrir la haute spiritualité des degrés Chevaleresques
Un chemin Maçonnique long , ou chaque année par la réception d’un nouveau degré , chacun d’entre nous est appelé à mieux comprendre sa propre initiation.
Les vertus développées sont évidentes , car elles y figurent toutes dans cette forme de travail .
Sur la Base de le Fraternité et de l’Égalité et avec Rigueur et Droiture !
Rejeter tout égo en déposant réellement ses métaux à la porte du Temple.
Travailler par l’intuition et la méditation à devenir utile à ses Frères et à s’améliorer par le rituel , afin de devenir utile à tous les hommes .
Puis faisant preuve de force de caractère , de prudence , de patience , faire enfin sienne une des plus hautes vertu de la Franc-Maçonnerie : la Tempérance.
Pas pour nous mêmes, mais pour la plus grande gloire de Dieu.
La symbolique des couleurs
Comme de longs échos qui de loin se confondent,
En une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent
Trois couleurs sont présentes dans ces armes

Le fond d’Argent Le blanc fondateur
C’est en principe le signe de la pureté et de la virginité, de la délicatesse, on retrouve cette couleur dans la neige immaculée encore jamais touchée, dans certaines fleurs rares et fragiles. C’est donc la partie qui reste pure mais qui peut facilement être souillée. C’est la couleur par défaut du fond des cartes. Le blanc est difficile à interpréter.
Symbole de pureté, vertu et chasteté.
Le blanc incarne également la voie initiatique passant par tous les degrés de la réalisation spirituelle et fondée sur la confiance et l’abandon. Atteindre le dernier degré ou le Centre, c’est retourner au Principe.
La Croix d’Azur Le bleu en sautoir
Le bleu est une couleur faite de multitudes de couches, c’est une couleur collective ou impersonnelle, peu violente tout à l’inverse du rouge.
Elle rappelle la couleur des profondeurs, de la mer, du ciel, c’est la couleur de l’infini, des grands espaces. C’est une couleur impalpable. Le bleu est la couleur du plan spirituel, du pouvoir intemporel. Il exprime la stagnation mais aussi la permanence des choses. Il peut rappeler à certains égards l’inconscient collectif. La couleur bleu, couleur divine, véhicule les impressions de vérité, immortalité, fidélité, chasteté, loyauté, justice, tolérance, équilibre, contrôle de soi, générosité, bonté.
Couleur de la communication, de la créativité et de la tranquillité. Identifié à l’air, ses attributs sont la spiritualité, la contemplation, la passivité.
Le bleu favorise également la méditation et le repos.
Le bleu clair est l’inaccessibilité, le merveilleux, l’évasion.
Aussi symbolise t-il davantage l’essence que la substance, c’est-à-dire la force spirituelle, l’Esprit, la Paix intérieure.
La couleur bleue utilisée ici est dite de « Cambridge ». Elle est étroitement liée à la couleur du voile de la vierge Marie. C’est la couleur de la bienveillance universelle qui doit rappeler au Franc Maçon cette vertu, mais c’est aussi ce qui semblerait être la couleur des premiers chrétiens… Notons par ailleurs que c’est la couleur originelle du Noble Ordre de la Jarretière crée et établi par les Stuarts.
L’or en son centre
L’or est le symbole de la spiritualité, de l’intelligence et de la force infuse. Comme le soleil il évoque la richesse matérielle et celle de l’esprit, l’abondance. C’est une couleur qui anime l’espace et symbolise la lumière. Le rayon solaire, l’intarissable rayonnement solaire, est pour le sacré une émanation de forces liées à l’épanouissement et à l’harmonie . il est substance divine. celui qui est doré et a accès aux richesses touchant à l’âme.. Pâle, il repose, relaxe.
Il aiguise l’intellect et incite aux travaux de l’esprit. Tout de lumière, le jaune or agrandit les espaces tout en les magnifiant. Il rayonne de gaieté légère et témoigne d’une certaine liberté intérieure. Le rejet du jaune au contraire indique la peur de l’isolement et du changement. Le jaune or symbolise la lumière spirituelle. Il évoque le miel.
Isaïe nous dit : « Celui qui viendra pour repousser le mal et instaurer le bien mangera du miel et du beurre. »
Étant d’essence divine, le jaune d’or devient sur Terre l’attribut des princes et des rois qui proclament l’origine sacrée de leur pouvoir. Symbole de l’estime de soi, de la confiance en soi, de l’égo, de la puissance, du pouvoir.
L’or lumière solaire en tant que symbole de la lumière manifestée , exprime la connaissance. Il évoque toute la symbolique du soleil : fécondité, richesse, domination rayonnement ; centre de chaleur, amour, don ; foyer de lumière et de connaissance.
L’or montre un travail, un processus par lequel, une chose atteint un autre stade, un fruit qui mûrit grâce à l’action de son désir . C’est ainsi qu’il donnera l’idée de travail, de temps qui aboutit à une métamorphose après un processus de transformation. l’or peut aussi être interprété comme la couleur du plan divin, celle de la sagesse universelle et du pouvoir ; c’est la couleur du Très Haut qui devient sur Terre l’attribut de la puissance des Rois.
La maturité associée au travail évoque l’idée de métamorphose. Le jaune en tant que couleur de la lumière possède de ce fait toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Il représente l’intuition, la capacité de renouvellement, la jeunesse.
Dans le Monde spirituel, L’Or est la couleur la plus chaude du spectre de la lumière, l’or associé au soleil est le symbole du rayonnement spirituel, de la Sagesse. C’est pourquoi l’or est souvent mis en relation avec la renaissance de l’être, la résurrection du Christ.
Le sautoir

Le SAUTOIR était anciennement un cordon de soie ou de chanvre, couvert d’une étoffe précieuse ; il était attaché à la selle d’un cheval, et servait d’étrier pour monter dessus, ce qui lui a fait donner le nom de SAUTOIR.
Selon d’autres auteurs, la plupart des sautoirs que l’on voit dans les armoiries de diverses familles viennent de ce que, pendant les divisions des maisons de Bourgogne et d’Orléans, ceux qui tenaient le parti du duc de Bourgogne portaient des croix de Saint-André. C’est probable, mais non comme il est dit pour la plupart des familles qui portent des sautoirs , car toute la noblesse des diverses provinces du royaume n’a pas généralement embrassé l’un de ces deux partis ; on peut croire que les sautoirs qui chargent l’écu de quelques maisons nobles doivent leur origine à ces divisions, et présumer que les seigneurs qui tenaient le parti du duc de Bourgogne abandonnèrent leurs armes primitives pour conserver, en signe de leur attachement à leur parti, ces SAUTOIRS ou croix de Saint-André, dont l’origine d’ailleurs remonte probablement au temps des croisades.
Les sautoirs sont la réunion d’une bande et d’une barre. Pièce brochante, le sautoir crée un relief à la surface de l’écu et est donc ombré en conséquence; sauf s’il est cousu, cela étant alors spécifié. la largeur de ses branches est de un module et demi. Il ne faut pas confondre le sautoir, de taille importante, avec le flanchis, souvent multiples.

Drapeau de l’Écosse – Crucifixion de saint André.
Saint André (Andrea – Andrew) était un missionnaire du Christ condamné à mort par les Romains, qui se sentait indigne d’être crucifié sur une croix du même type que celle de Jésus. Il fut donc crucifié sur une croix en forme de X.
Au VIIIe siècle Saint Regulus eut une vision lui enjoignant d’emporter les ossements de Saint André le plus à l’ouest du monde connu. Il déposa les reliques à Kilrymond en Écosse.
En 832 une armée picto-scote conduite par le Haut-Roi Angus Mc Ferguset le roi du Dalriada Eochaidh, en Lothie se trouva cernée par une armée d’Angles supérieure en nombre, rangée derrière le chef de guerre Athelstan. Récemment christianisé Angus se mit à prier au regard de sa situation difficile. Il aperçut dans le ciel des nuages blancs formant une croix. Angus promit que s’il sortait vainqueur de cette bataille, il ferait de Saint André le Saint Patron de l’Écosse. Les Pictes et les Scots furent vainqueurs et le sautoir blanc sur fond bleu devint le drapeau de l’Écosse.
Le drapeau de l’Écosse est l’un des plus vieux drapeaux au monde, et le plus vieux drapeau national encore en usage ; traditionnellement daté du IXe siècle.
D’autres sources, d’origine française, prétendent que le drapeau fut modelé sur les armoiries de l’illustre famille de Bousies, descendants de Godefroid de Bouillon et dont la progéniture s’est installée en Belgique, dans le petit village de Hansbeke. Selon certaines sources, en 1066, les Bousies participent à la conquête de l’Angleterre et y reçoivent de Guillaume le Conquérant des terres en Écosse. Là, Paine de Bousies, y crée, à la demande du Roi d’Écosse le drapeau écossais s’inspirant du blason de Bousies, d’azur à croix d’argent.
À certaines époques des couleurs aussi claires que le bleu ciel ou aussi foncées que le bleu marine ont été utilisées (un choix apparemment motivé par des variations de prix des teintures selon les époques), mais les versions récentes ont largement convergé vers le modèle officiel du Pantone 300. En 2003 une commission du parlement Écossais proposa que le gouvernement écossais adopte cette couleur comme standard. Ce bleu est d’une teinte légèrement plus claire que le Pantone 280 de l’Union Jack. Les proportions du drapeau ne sont pas fixées mais sont généralement de 5:3 ou le plus souvent de 3:2. La largeur des branches de la croix est du 1/5 de la hauteur du drapeau.
Cependant cet usage constitue une offense selon un acte du Parlement écossais (1672 cap. 47 and 30 & 31 Vict. cap. 17) qui précise qu’il s’agit de la bannière royale d’Écosse et que son usage est réservé au souverain régnant et à quelques grands officiers d’État qui le représentent.
LE TRESCHEUR

Le trescheur est une sorte d’orle étroite ,et plusieurs armoristes le confondent même avec l’orle parce qu’il ne semble qu’un filet mis en orle .Il se met double à l’ordinaire et se voit fleurdelisé ou bordé de fleurs de lys .C’est pourquoi l’on a dit que « l’orle le plus illustre » est celui qui est appelé trescheur et qui se voit aux armes d’‘Écosse ; il est composé de deux lignes parallèles fleurées et contre -fleurées
Le Trescheur jumelé comme il est ainsi représenté dans notre blason se nomme aussi en vieux français : essonier .
Les fleurs de lys du trescheur, qui apparurent de façon certaine sous le règne de son fils Alexandre II (1214-1249), seraient le rappel de l’alliance et de l’amitié entre l’Écosse et la France, contre l’Angleterre (mais ça n’est pas dit !).`Il symbolise l’existence les règles de comportement à respecter à l’intérieur comme celles définies pour l’extérieur – le respect des règles étant une vertu du Rite d’Écosse.
Le Trescheur est donc le support de l’enjeu initiatique personnel qui se situe en son intérieur.
Le travail en loge est ainsi expliqué. Il sert davantage à accomplir le second niveau de synthèse, celui qui s’effectue en chaque maçon et ne peut se communiquer qu’au delà des mots. C’est en cela que s’effectue la transmission du « secret maçonnique », dans un rassemblement entre des personnes « libres et de bonnes mœurs » où chacun a conscience d’un devoir personnel, dans l’exercice de l’échange de la parole et de la recherche du premier niveau de synthèse, celui des mots par le cœur.
L’enjeu initiatique et purement personnel, tourné vers soi par l’unité instantanée avec soi-même en même temps qu’il permet d’exprimer l’échange et l’égalité avec l’autre. Acceptation de sa différence avec l’autre sans peur d’être soi-même différent ou menacé. Unité et réalité d’une double réconciliation, extérieure et intérieure.
C’est en cela que cette forme de travail peut proposer une véritable spiritualité. Spiritualité qui va se montrer selon une conception étendue du devoir de restituer au par cœur qui s’impose à chacun, du seul fait d’être capable de montrer dans l’expression du rituel en Loge « le vrai cœur de l’homme ».
Spiritualité dont on peut dire qu’elle est à l’égal de celle des religions, qu’elle est « religieuse » non pas au sens « clérical » du terme, mais au sens « étymologique ». Par le lien qu’elle crée tant avec l’autre qu’avec soi-même, lien et dialogue impliquant un travail persévérant.
La pierre n’a point d’autre espoir d’être autre chose que pierre … Mais de collaborer, elle s’assemble et devient Temple …
Le chardon

Le chardon (Thistle en anglais) est un des emblèmes les plus connus de l’Écosse. Le chardon évoque un ordre de chevalerie écossais, « l’Ordre du Chardon » (Order of the Thistle), institué en 1687 par le roi d’Angleterre et d’Écosse Jacques VII et toujours en vigueur. La devise de l’ordre, Nemo me inpume la cessit (« Personne ne me provoque impunément »),
Mais pourquoi le chardon est-il l’emblème de l’Écosse ? Dans le milieu du rugby, certains prétendent ironiquement que les écossais ont des chardons dans leurs poches, référence à leur avarice légendaire ! Et pour asseoir cette réputation, sachez que pendant des années les joueurs de l’équipe nationale de rugby devaient payer short et chaussettes ! Seul le maillot était fourni par la fédération écossaise … mais les joueurs devaient le rembourser s’ils l’échangeaient avec un adversaire à la fin du match !
Une explication fait référence à une attaque nocturne de Vikings sur le château de Stains vers 1010. Pour ne pas faire de bruit et surprendre les écossais, les Vikings enlevèrent leurs chaussures pour approcher du château en faisant le moins de bruit possible. Mais les cris de douleurs des assaillants marchant pieds nus dans un champ de chardons alertèrent la garde écossaise qui repoussa les envahisseurs et remporta une victoire brillante !
Le chardon est un symbole important de l’héraldique écossaise depuis plus de 500 ans et la noble science en a fait beaucoup usage en Maçonnerie. Il représente également l’un des honneurs les plus élevés qu’un citoyen puisse recevoir du pays. Fondé par Jacques III en 1687, l’Ordre très Ancien et très Noble du Chardon est l’ordre de chevalerie le plus important au Royaume-Uni. Il est accordé à ceux qui ont apporté une contribution particulièrement remarquable à la vie de l’Écosse. Seule Sa Majesté la reine peut investir les membres de l’Ordre du Chardon, le deuxième seulement derrière l’Ordre très Noble de la Jarretière.
Le chardon reste aujourd’hui un incontournable symbole d’Écosse symbole inspirant , écrivains , poètes , Maçons …et commerçants de tous poils.
A noter qu’ Au Moyen-Age, le piquant chardon se veut l’emblème de la Vierge ou le symbole de la couronne d’épines de Jésus. Il peut aussi symboliser la fidélité.
Le Chardon existe aussi en France et c’est le duc de Lorraine René II qui à popularisé le chardon nancéien en le faisant mettre sur ses armes avec la devise « Ne me toques, je poins » (« Ne me touche pas, je pique »). En gros : qui s’y frotte s’y pique, en latin « non inultus premor »… la devise de la ville aujourd’hui ! Elle fait référence à la défense acharnée des habitants de la ville lorraine face à Charles le Téméraire, qui passa l’arme à gauche sous ses remparts.
Flower of Scotland
L’hymne national officiel de l’Écosse est … God Save the Queen, comme c’est le cas pour toutes les nations composant le Royaume-Uni ! Et c’est Scotland the Brave qui est utilisé comme hymne écossais. Il n’en reste pas moins que Flower of Scoland est le plus populaire de ces hymnes et, disons-le, un des plus beaux hymnes du monde ! C’est Roy Williamson, du groupe folk The Corries, qui a composé le morceau dans les années 60. La chanson était particulièrement populaire dans le milieu des supporters des équipes nationales écossaises de rugby et de football dans les années 70 et 80. Des supporters écossais qui ne supportaient plus d’entendre jouer God Save the Queen avant les rencontres des équipes nationales écossaises et qui ne se gênaient pas pour le siffler … L’anomalie cessa le 17 mars 1990, lorsque Flower of Scotland fut joué pour la première fois lors d’une rencontre officielle avant un match du Tournoi des Cinq Nations à Murrayfield à Édimbourg contre l’Angleterre … à la demande des joueurs écossais ! Pour la petite histoire, les écossais battirent les anglais 13 à 7 et remportèrent le tournoi en réalisant le Grand Chelem, leur dernier à ce jour.
Les paroles de Flower of Scotland rappellent la victoire des écossais, menés par Robert the Bruce, contre les armées anglaises du roi Edouard II lors de la bataille de Bannockburn en 1314, victoire qui ouvrait la voie à quatre siècles d’indépendance de l’Écosse. Inutile de préciser que les paroles sont légèrement agressives à l’encontre des anglais … Certains supporters écossais intercalent en plus quelques insultes à l’encontre de leurs voisins du sud au milieu de la chanson !
Présentation finale
La légende, tout autant que l’histoire, fonde l’imaginaire du maçon et du chevalier ouvrant ainsi de véritables perspectives initiatiques pour lesquelles, il faut en convenir, une sèche rationalité ne ferait pas l’affaire. L’initiation maçonnique comme l’initiation chevaleresque nous propulsent au seuil du monde de la connaissance.
Les pratiques de nos aînés constitue un véritable patrimoine initiatique que nous nous transmettons. Ce trésor se niche non pas dans les soubassements de notre conscience, mais bien au contraire dans ce que l’on pourrait appeler une supra conscience. Cette supra conscience se situe au fond de notre boîte crânienne et ne demande qu’a être réveillée par l’intuition du cœur.

L’Écu tenu par deux Anges – intermédiaires entre Dieu et les Hommes – en ornement extérieur et soutenant un plateau d’airain portant lui-même l’emblème de l’obédience sous l’égide de laquelle nous nous reconnaissons. Ici l’emblème de la confédération de la C.L.E.F.
Les drapeaux Écossais et Français sont présents afin de rappeler la Auld Alliance ; ainsi que l’Équerre et le Compas réunis ; sur lesquels nous nous réunissons , travaillons , et nous séparons.
Trois mots viennent renforcer la vocation du Rite , chemin ouvert vers la plus haute de nos qualités et vertu écossaise : la Fraternité !
Égalité Harmonie Droiture
« Sa lecture en blasonnement »
D’argent au Sautoir d’Azur, chargé d’un Écu d’Or, brochant le tout au Chardon de Sinople, barbé de pourpre, orlé d’un double Trescheur fleuronné, et contre fleuronné de gueule.
